Né en 1955 en Colombie à Montenegro Quindio, William Castaño manifeste très tôt son goût
et ses aptitudes pour la peinture et la sculpture. Il passe 5 années avec succès à l'école
locale des Beaux-Arts I.P.C. à Cali Colombie.
En 1979, il entreprend un long voyage dans divers pays européens pour parfaire sa culture.
Il se fixe finalement en France dans la région parisienne. Dès 1981, il participe au Salon
d’Automne au Grand Palais ainsi qu’à des expositions personnelles et collectives au niveau
national et international.
En 1990, il connait un véritable coup de coeur pour la ville d'Argenteuil, en Val d’Oise où il
décide de s'établir, c'est un clin d'oeil amusant de l'histoire si l'on se rappelle que Manet,
Monet et Pissarro, hantèrent longuement ces lieux et y fondèrent en 1873 l'association des
peintres impressionnistes.
En 2011, William a également marqué l'histoire artistique de la commune en enrichissant le
patrimoine municipal de son émouvante statue « Supplique » commémorant l'abolition de
l'esclavage et que l'on peut admirer devant le conservatoire de musique de la Ville
d’Argenteuil.
S'il est un créateur passionné, William aime aussi partager ses connaissances, son savoirfaire
et son enthousiasme. C'est pourquoi, il anime des ateliers pédagogiques pour ses
élèves. Il faut avoir assisté à l'une de ces séances pour apprécier cet étonnant cocktail de
concentration et de convivialité, de zénitude et de créativité fiévreuse où l'artiste parvient
à tisser un lien particulier avec chaque participant.
L'oeuvre
Aussi à l'aise dans la représentation classique que dans l'expression non-figurative, William
aime utiliser les techniques les plus variées. Dans son oeuvre protéiforme, trois tendances
(parmi tant d'autres !) peuvent être dégagées :
Son amour du corps féminin traduit par tant d'expressions valorisantes. Parfois ces corps
sont drapés d'une gaze vaporeuse dont l'artiste a le secret. Ils distillent alors auprès de
l'observateur une sensualité délicate nourrie des mystères protégés par le fragile écran.
Son désir de conférer aux choses les plus banales une dimension et une attraction trop
souvent insoupçonnées. La série des fruits en constitue la parfaite illustration. Le jeu subtil
des éclairages, le contraste des ombres et des lumières magnifient et transcendent des
objets que l'expérience superficielle qualifierait trop vite de triviaux.
Sa volonté d'inscrire son oeuvre dans une démarche citoyenne au service de la collectivité.
En témoignent les toiles, dans la série « Terre blessée », dénonçant les ravages de la
pollution sur notre environnement. Il n'en va pas seulement de notre survie biologique mais
aussi d'un envahissement par le laid de nos perceptions.
Toutes ces considérations sont encore trop réductrices et l'on ne peut que souhaiter à
chacun une visite personnelle de l'univers de William Castaño pour en apprécier toutes les
nombreuses et riches facettes.
Jean-Pierre Garret

​

Sa démarche artistique, est basée sur la diversité des techniques qui s'offrent à sa disposition, comme les collages, les différentes textures, les juxtapositions  des matières, qui me donnent la possibilité d'ajouter aux objets banals de la vie quotidienne, une nouvelle dimension, en accentuant un nouvel axe de vision aux objets inanimés, cela lui permet, un autre regard critique comme artiste, et ainsi de dénoncer notre civilisation matérialiste et consumériste, telle est sa démarche artistique.

Au travers du jeu du clair obscur, il valorise l'objet trivial comme le scotch, la feuille de papier blanche, lisse, propre, froissée, tachée ou déchirée, en le sortant
de l'anonymat par l'intermédiaire de la lumière et donnant une valeur, là où
l'humain a laissé son empreinte.